Immobile, un peu perdu entre deux mondes, mon cœur se met à frémir lorsqu’une brise parfaitement douce vint me caresser le visage. Emportant avec elle un parfum tout aussi parfait, un mélange de Jasmin et de Chèvrefeuilles. Le soleil brulant de la journée a laissé la place à une lueur orange composant le décor de cet instant magique. Des notes de pianos virevoltent au-dessus de la piscine. Satie envahit l’espace et donne un liant à ce moment suspendu. J’imagine des mains de femmes caressants voluptueusement les touches du piano, un peu plus haut dans les étages. Même le cliquetis des couverts des enfants criants en chinois est impeccable et vient s’intercaler dans cette pièce de théâtre unique. La vie. Simplement. Un enchevêtrement de vies, parfaitement agencé pour qui sait écouter avec son âme. Un moment de Grâce. Une fraction de bonheur qu’il convient de capturer et de laisser s’envoler.
Il m’aura fallu presque autant de temps pour sortir ces lignes que pour concevoir un enfant. Huit mois que je suis de retour à Singapour, et enfin laisser la création reprendre sa place dans mon emploi du temps surchargé. Cet autre moi qui ne sais que créer. Comme dans un plat raffiné, chaque élément doit trouver sa place, au bon moment, bien dosé. Ne pas forcer les choses. Remercier. Et écouter encore, ouvrir les yeux et le cœur aux merveilles de ce monde. Un jour nous partirons tous dans un autre univers, inconnu, sous une autre forme. Le Bonheur est la, à portée de main pour qui le veux, pour qui sait voir, écouter et recevoir.
Toujours aussi bien écrit et la musique de ces mots réveille toute la tendresse de regarder ainsi la vie défiler ,quelque soit le lieu ,l’heure ,la lumière et son clair obscure .L’Asie semble toujours aussi envoutante parce que mystérieuse !!!
Merci pour ce voyage vibrant de sensibilité ,un instant de bonheur ,j’adore