Confortablement suspendu dans les airs, flottant au-dessus du monde, je laissai le soleil flirter avec l'horizon. Il mit plusieurs heures avant de se coucher. Les fins nuages se mélangent avec la neige des steppes glacées balayées par les vents. Quelques lucioles scintillaient au sol comme autant de villages remplis d'âmes qui s'aiment, vivent puis s'en vont. Le miracle de la vie est partout sur notre minuscule petite planète que nous aimons tant.
L'avion semblait vraiment totalement immobile mais nous filions à vive allure vers la maison où les préparatifs de Noël devaient battre leurs pleins. Une infinité de leds scintillaient dans un ciel presque pur à cette altitude, les mêmes étoiles qui brillaient déjà au-dessus de nos têtes au premier jour du monde. J'écris ces lignes sur mon agenda gonflé par le temps et les mémoires, plongé dans le noir total, sans pouvoir relire ni corriger ni même voire la moindre ligne. C'est comme écrire avec un stylo vidé de son encre, il ne nous empêche pas d'écrire. On ne peut juste pas voir les mots. Je pense alors à la vie écrite à l'encre visible, alors que pendant la mort peut-être continuons-nous à écrire, mais sans encre, ou une encre invisible? Me vient une autre question à laquelle je reflicherai plus tard. Pourquoi passer sa vie à réfléchir à la mort alors que celle-ci est inévitable et que l'ensemble du vivant à une fin? Certains y pensent tellement qu'ils en oublient de vivre!
Profitons de chaque seconde de souffle, pour aimer, vibrer, créer. Ainsi se referme le chapitre Coréen, qui, je l'espère vous aura satisfait, apporté. Si c'est le cas, un simple petit coeur en bas de la page sera mon cadeau de Noël. Je vais continuer à écrire avec de l'encre et avec de la lumière, tant que le souffle le permettra.
Joyeux Noël !
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